La température continuera alors d’augmenter en raison de l’effet de serre. En effet, le CO2 que nous avons ajouté à l’atmosphère au cours des dernières décennies ne disparaît pas d’un coup, car le CO2 ne se décompose pas dans l’air. Le réchauffement peut même encore devenir deux fois plus important lorsque la concentration de CO2 reste identique. Nous parlons ici de milliers d’années dans le futur, mais pour les 10 à 50 années à venir, nous devons tenir compte d’un réchauffement supplémentaire d’environ un demi-degré, et ce, si nous cessons d’émettre du CO2 aujourd’hui.
La concentration de CO2 ne restera par ailleurs pas exactement la même si nous cessons d’émettre du CO2 maintenant.
Les océans absorbent une partie de nos émissions de CO2, ainsi que 90 % de toute la chaleur supplémentaire causée par les gaz à effet de serre. Les forêts absorberont également une partie du CO2 dans une phase antérieure. Mais les forêts comme les océans finiront par en être saturés. Un nouvel équilibre s’établira alors, mais avec encore toujours une augmentation de 20 % de la concentration de CO2 dans un millier d’années si nous cessons d’émettre du CO2 maintenant.
Émissions négatives de CO2
Il n’est malheureusement pas possible d’arrêter d’émettre du CO2 maintenant. Un objectif de 30 ans (2050) semble déjà être un objectif très optimiste. Cela veut dire que la concentration de CO2 et donc la température continueront d’augmenter encore. Cela se traduira par des conditions météorologiques plus extrêmes, une perte de la biodiversité, la fonte des calottes glaciaires et l’élévation du niveau de la mer. Un refroidissement sera alors nécessaire pour enrayer les conséquences. Pour y parvenir, les émissions ne doivent pas seulement être réduites à zéro, mais devenir négatives.